Une légende du peuple félin raconte que, jadis, un autre peuple vivait dans le désert. Un peuple d'hommes qui adorait les chats, car ils protégeaient leur nourriture de la vermine, et détestait les chacals du désert qui dévoraient leur bétail.
Or donc, un jour un fourbe sorcier de leur peulple, du nom de Mantheh, décida qu'il était temps pour le chef de ce peuple de se désister, à son profit. Lui et ses disciples firent donc appel à leur magie pour invoquer de terribles démons qui pourraient assassiner le chef. Mais dans la préparation du sortilège, il commit une erreur et le démon qu'il avait pu invoquer s'enfuit à travers les dunes du désert. Refusant d'admettre sa faute, il n'en parla à personne et obligea ses disciples à suivre son exemple. Alors, deux jours plus tard, au crépuscule, le démon s'en revint accompagné s'une armée de ses semblables, afin de massacrer le peuple qui avait osé toucher à la magie démoniaque.
Le chef voulu faire appel à tous pour repousser l'invasion mais Mantheh, comprenant qu'il devrait risquer sa vie, s'enfuit le plus loin possible avec ses élèves.
Tous les guerriers du peuple à part ceux-là combatturent avec bravoure toute la nuit, jusqu'à ce que plus un démon ne tienne sur ses jambes. Le corps de chacune de ces abominables créatures fut réduit en poussière par les serviteurs du dieu Nosibis.
Celui-ci bénit le peuple humain pour sa bravoure et sa piété, en les transformant en peuple-chat, qui doté d'une capacité de saut extraordinaire, pouvait maintenant gravir les pentes de la montagne sacrée pour s'abreuver des sources magiques qui coulaient depuis son sommet.
Quant à Mantheh et ses disciples, il furent transformés en êtres-chacals, punis pour leur trahison, leur vanité, leurs mensonges et leur couardise. Ils étaient devenus des êtres miniatures, incapables de parler et de se défendre seuls.
On raconte également que lorsque le vent se lève dans le désert, c'est leurs plaintes qu'on entend siffler sur les dunes.